Pneumopathie d’hypersensibilité au nivolumab d’évolution fatale
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Les anti-PD1 induisent des effets secondaires immunologiques essentiellement cutanés (20–25 %) et endocriniens (10 %). Les manifestations pulmonaires sont beaucoup plus rares (1 à 3 %). Nous rapportons un cas exceptionnel de pneumopathie au nivolumab d’évolution fatale.ObservationsUne femme de 78 ans était traitée en 1re ligne par nivolumab pour un mélanome métastatique BRAF négatif avec des cibles ganglionnaires rétropéritonéales. Elle avait pour principal antécédent une polyarthrite rhumatoïde traitée par méthotrexate et corticothérapie depuis 13 ans. Huit jours après la 3e cure de nivolumab, une dyspnée de repos et une toux apparaissaient. Le tableau s’aggravait rapidement sur 5 jours, justifiant une hospitalisation. À l’arrivée, la patiente était dyspnéique au repos, apyrétique, polypnéique avec une toux sèche et une saturation à 60 %. L’angioscanner retrouvait une condensation pulmonaire bilatérale à prédominance déclive avec une plage de verre dépoli (Fig. 1) et éliminait une embolie pulmonaire. Les hypothèses diagnostiques étaient une pneumopathie infectieuse, une lymphangite carcinomateuse et une pneumopathie d’hypersensibilité au nivolumab. Le bilan biologique objectivait un syndrome inflammatoire modéré (CRP 35 mg/L, hyperleucocytose à 13 G/L) et une hyperéosinophilie (1,14 G/L). L’état respiratoire très précaire de la patiente contre-indiquait un lavage broncho-alvéolaire. Un traitement probabiliste à visée anti-infectieuse (ceftriaxone–spiramycine–cotrimoxazole) et anti-inflammatoire (corticothérapie IV à 2 mg/kg/j) était mis en route associé à une oxygénothérapie. Devant l’absence d’amélioration après 3 semaines d’antibiothérapie et la négativité des prélèvements bactériologiques, mycologiques et viraux, l’hypothèse infectieuse était écartée et l’antibiothérapie arrêtée à J 21. Le diagnostic de pneumopathie au nivolumab était retenu, la corticothérapie poursuivie et une cure d’infliximab IV à la dose de 5 mg/kg était débutée à J 23. Malgré cela, l’état général de la patiente continuait de se dégrader et elle décédait à J 31.DiscussionLes pneumopathies induites par les anti-PD1 sont très rares, seuls 9 cas ont été précédemment rapportés dans la littérature. Ils concernaient 6 femmes et 3 hommes, d’un âge médian de 70 ans, traités pour un mélanome (7 cas) ou un cancer pulmonaire (2 cas). Ces pneumopathies se manifestaient par l’apparition de dyspnée, toux et désaturation sans fièvre, survenant après une médiane de 8 semaines suivant l’introduction de l’anti-PD1 (4 à 18) avec une image radiologique de pneumopathie interstitielle. Le plus souvent (8 cas/9), l’évolution était favorable sous corticothérapie à forte dose (1–2 mg/kg/j). Nous rapportons le second cas d’évolution fatale malgré l’utilisation d’une corticothérapie à forte dose et d’infliximab.ConclusionLa pneumopathie aux anti-PD1 est rare et de diagnostic difficile. Il convient de savoir l’évoquer devant l’apparition de signes pulmonaires.

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