C’est une enquête descriptive et prospective des cas d’exacerbations aiguës de BPCO, chez les hommes durant l’année 2014 au service de PPA du CHU Oran. Le recueil des données a été fait via un questionnaire, analysé par logiciel epi-info 6.
Quarante-trois hommes ont été répertoriés. L’âge moyen est de 68 ans, l’intoxication tabagique moyenne est de 49 P/A. 23,25 % sont toujours fumeurs et 77,74 % sont sevrés. Les grades C et D représentent 74,41 %. La totalité des patients sont sous bronchodilatateurs (LABA ou LAMA), 67,44 % reçoivent une corticothérapie inhalée en association fixe, 32,5 % des patients sont des exacerbateurs fréquents. L’étiologie infectieuse est responsable de 90 % des exacerbations, la vaccination anti-grippale n’a pas été faite chez plus de 60 % des cas et la vaccination antipneumococcique est quasi absente. Les facteurs influençant les exacerbations sont : les comorbidités cardiovasculaires (51,16 %), le diabète (14 %), le statut tabagique, la poursuite de l’intoxication tabagique. Par ailleurs, le grade de sévérité ne constitue pas un facteur influençant la survenue des exacerbations.
La fréquence et la sévérité des exacerbations, ainsi que la présence des comorbidités constituent un facteur de mauvais pronostic. La fréquence est similaire à celle décrite dans la littérature. On note une relation étroite entre l’intensité de la BPCO et la survenue des différentes comorbidités [2]. Leur dépistage précoce, leur prise en charge multidisciplinaire ainsi que le sevrage tabagique permet une meilleure qualité de vie des patients.