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La fréquence de l’anémie chez les malades BPCO est estimée à 33 % dans la littérature et souvent associé un pronostic péjoratif.ObjectifsDéterminer l’impact de l’anémie sur les patients BPCO.MéthodesÉtude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2014. L’anémie est défini par Hb < 13 g/dL chez l’homme et <12 g/dL chez la femme. Nous avons comparé les différents paramètres de sévérité de la BPCO entre 2 groupes : G1 : patients anémiques (485 patients, 39 %), G2 : non anémiques (757 patients, 61 %).RésultatsL’étude a inclus 1242 patients BPCO avec un âge moyen de 66 ans. Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, l’intensité de l’intoxication tabagique, nombre et durée d’hospitalisation entre les 2 groupes. Les patients de G1 sont plus symptomatiques que G2 (mMRC ≥ 2 : 64 % versus 58 %, p = 0,028) avec un IMC plus bas (23,1, 24,7 kg/m2 ; p < 0,001), un VEMS plus bas (1,17 vs 1,23 L, p = 0,04), une CVF plus basse (1,84 vs 1,93L ; p = 0,049) et sont souvent gold 3–4 (70 % vs 64 % ; p = 0,032). Le G1 est caractérisé par un recours plus fréquent à la ventilation mécanique (19,2 vs 13,7 % ; p = 0,007) avec une médiane de survie réduite (60 vs 84 mois ; Log Rank et Breslow < 0,001).ConclusionLes patients BPCO anémiques sont plus symptomatiques, ont une altération plus sévère de la fonction respiratoire avec une mortalité plus élevée.