La tuberculose digitale - à propos de 10 cas
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文摘
La tuberculose ostéoarticulaire représente 1 à 3 % des tuberculoses extrapulmonaires. La tuberculose de la main constitue la localisation ostéoarticulaire la plus rare après celle de l’épaule. Son diagnostic est souvent difficile du fait de sa rareté et des pathologies qui peuvent la simuler.

Patients et méthode

Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 10 patients présentant une tuberculose digitale dans un intervalle de 9 ans (de 2004 à 2013). Le sex-ratio était de 0,2. La notion de contage tuberculeux était retrouvée dans 8 cas. Le délai de consultation était en moyenne de 3 mois. L’atteinte de l’index est retrouvée dans deux cas, du médius dans quatre cas, de l’annulaire dans 3 cas et du pouce dans un cas. La main dominante est atteinte dans la moitié des cas. La tuméfaction douloureuse était le motif de consultation dans tous les cas. La fistulisation à la peau est retrouvée dans 90 % des cas. Le bilan radiologique pratiqué pour tous les patients a montré des signes d’ostéite phalangienne dans 80 % des cas. La répartition des cas selon l’atteinte était – 2 cas de ténosynovite, 6 cas d’ostéoarthrite et 2 cas d’ostéite phalangienne pure. Une biopsie osseuse a été réalisée dans 8 cas et une biopsie des gaines des tendons a été réalisée dans 2 cas. Une confirmation bactériologique et anatomopathologique a été obtenue dans tous les cas. Une quadrithérapie antituberculeuse (rifampicine, isoniazide, pyrazinamide et éthambutol) était instaurée pendant deux mois, relayée par une bithérapie (rifampicine, isoniazide) pendant 10 mois.

Résultats

L’évolution clinicobiologique était favorable après une moyenne de 3 mois de traitement. Une stabilisation radiographique a été notée dans 70 % des cas. Sept patients sur 10 ont gardé des séquelles fonctionnelles dues à la déformation des doigts.

Discussion

La tuberculose de la main est la localisation ostéoarticulaire la plus rare après celle de l’épaule. Cette rareté est liée à la petite taille des os de la main. L’inoculation osseuse se fait essentiellement par voie hématogène à partir d’un foyer infectieux actif ou quiescent, pulmonaire ou gastro-intestinal. Cliniquement, il s’agit le plus souvent d’une tuméfaction douloureuse d’un doigt, d’évolution traînante. La fistulisation spontanée à la peau est plus évocatrice de tuberculose. L’ostéite tuberculeuse des doigts doit toujours être évoquée devant une lésion lytique digitale surtout en pays d’endémie. La biopsie osseuse s’impose pour confirmer le diagnostic en révélant un aspect typique de granulome épithélioïde et gigantocellulaire avec la nécrose caséeuse. Le traitement est avant tout médical et repose sur les antituberculeux spécifiques pendant une durée totale de 12 à 18 mois.

Conclusion

La tuberculose ostéoarticulaire de la main est très rare. Elle doit être évoquée, notamment en pays d’endémie devant une monoarthrite chronique. L’examen anatomopathologique est indispensable pour le diagnostic de certitude.

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