Nous avons extrait de la base e-fit régionale 30 EIR récents comportant un de ces deux diagnostics et les avons soumis à l’analyse de nos 10 hémovigilants, après avoir anonymisé chaque fiche. Les questions posées portaient sur le diagnostic envisagé, les informations complémentaires nécessaires ES ou EFS et l’imputabilité.
La majorité des EIR présentés sont reclassés dans un diagnostic listé. Seulement 28 % des EIR sont maintenus dans leur catégorie initiale. Parmi les diagnostics choisis, on s’oriente dans 16 % des cas vers une RNFH, dans 9 % vers un OAP ou dyspnée, et dans 12 % vers une pathologie de type tachycardie, qui pose la question du lien avec la catégorie des accidents métaboliques. Enfin, dans 8 % des cas, les hémovigilants n’auraient pas déclaré cet EIR.
Cette étude très intéressante amène plusieurs conclusions. Tout d’abord, le fait qu’une réflexion supplémentaire permet de reclasser dans un thésaurus connu l’EIR qui ne rentrait pas dans une catégorie diagnostique exploitable. On note aussi que, à partir des mêmes informations, deux hémovigilants peuvent s’orienter vers deux diagnostics différents(l’un des EIR donne lieux à 8 réponses). Et enfin émerge une catégorie diagnostique un peu floue autour des accidents métaboliques et de leurs conséquences cardiaques, dont l’étude va être intéressante à approfondir.