文摘
Les allergies à la povidone iodée (PVI) sont liées à la povidone (PV), celles aux produits de contraste iodés (PCI) aux structures cycliques et celles aux produits de la mer liées aux protéines animales. L’allergie à l’iode serait une entité mythique et pourtant !p>
Résultats
<p id="spar0010">Un diabétique de 39 ans, insuffisant rénal terminal sous dialyse péritonéale, était adressé pour réactions d’hypersensibilités immédiates (HI). La Bétadine dermiquep>®p> déclenchait un érythème prurigineux de contact immédiat disparaissant en 30 mins. Angiœdème et urticaire survenaient dans les minutes suivant l’ingestion de crevettes, moules, huîtres, bulots, truite et saumon. En attente de greffe, n’ayant jamais reçu de PCI, le bilan prédictif d’une HI aux PCI était demandé. Patch- et prick-tests (pt), IDR, IgE spécifiques et réintroduction d’un PCI sous surveillance hospitalière étaient faits. Alors que tous les patch-tests étaient négatifs, les pt étaient positifs pour Bétadine dermiquep>®p> pure, alcool iodé 1 % mais négatifs pour Lugol et la PV. Le pt à l’huître native était positif mais négatif pour crabe, moule et crevette. Les IgEs étaient négatives pour saumon, moule, huître, crevette. Les pt et IDR étaient négatifs pour iobitridol, iodixanol et ioxaglate purs, mais la réintroduction de 1 mL de iobitridol entraînait après 30 mins prurit généralisé, érythème du tronc et du visage avec œdème des oreilles, régressant en 1 h après traitement par Solumedrolp>®p> et anti-histaminiques.p>Discussion
<p id="spar0015">Il s’agit d’un exceptionnel cas de multisensibilité à des produits iodés, interrogeant sur une véritable sensibilisation à l’iode. Le pt positif à l’huître n’est probablement pas lié à une sensibilisation à la tropomyosine. La réactivité à la Bétadinep>®p> n’est ici pas liée à la PV. Bien que l’IDR soit négative, l’iobitridol induisait une HI.p>Conclusion
<p id="spar0020">Nous soulignons : (1) la nécessité devant une HI à la PVI de faire un pt à la PVI et la PV avant de conclure à l’absence de réactivité à l’iode et ainsi autoriser les PCI ; (2) l’utilité de compléter les IDR négatives aux PCI par une réintroduction à petite dose ; (3) que même exceptionnelle, l’allergie à l’iode pourrait exister. L’enquête est poursuivie par investigations in vitro.