Nous proposons de comparer les différents cas de phénocopies de Huntington en France afin d’établir un arbre diagnostic et dans un second temps d’étudier la pathogénie de ces différentes maladies génétiques.
De façon rétrospective en interrogeant les différents centre de référence de mouvements anormaux (Marseille, Nancy, Strasbourg), nous avons établi une cohorte de 5 patients présentant une phénocopie de la MH avec recherche de mutation Huntington négative et dont un diagnostic génétique autre a été trouvé. Nous avons comparé ces cas afin d’établir un arbre diagnostic concernant les phénocopies de la MH en France et voir quels diagnostics génétiques pouvaient être envisagés devant cette présentation clinique en France.
Au total, nous avons eu 5 cas (4F/1H), âgés de 38 à 68 ans. Tous les patients avaient des antécédents familiaux et présentaient des mouvements choréiques, des troubles cognitifs et des manifestations psychiatriques. La mutation de MH était négative. L’IRM cérébrale retrouvait une atrophie corticale isolée ou associée à des lésions cérébelleuses ou à une atrophie des NGC isolée. Les diagnostics génétiques retrouvés étaient : DRPLA, SCA17, adrénoleucodystrophie liée à l’X, neuroacanthocytose et syndrome de Fahr.
La présentation clinique fortement similaire à celle de la MH interroge sur la pathogénie de ces maladies. La MH partage avec la DRPLA, la mutation SCA 17 un mécanisme d’expansion de triplet CAG mais ne codant pas pour les mêmes protéines. Quant aux autres maladies génétiques, l’hypothèse d’une atteinte cérébelleuse, frontale et au niveau des noyaux gris centraux, pourrait être responsable de cette présentation clinique.
En France, devant une phénocopie de la MH, il faut évoquer les diagnostics de DRPLA, SCA17, neuroancanthocytose rapportés dans la littérature mais également l’adrénoleucodystrophie liée à l’X et la maladie de Fahr.
L’étude n’a pas bénéficié de financements particuliers, publics ou privés.