Trois lignées épithéliales bronchiques humaines tumorigéniques (BEAS-2B) ou non (HBEC-3, HBEC-3RasV12) ont été transfectées par un siRNA inactif (si-Neg) ou ciblant l’une des kinases de la voie Hippo et/ou RASSF1A. À 48 heures post-transfection, un test de migration 2D (comblement de blessure) ainsi qu’un test d’invasion mesurant la capacité des cellules à traverser une membrane poreuse recouverte de Matrigel® sont réalisés.
Nous démontrons qu’il est possible d’inhiber significativement l’augmentation de la vitesse de migration (2D ou invasion) que provoque la perte d’expression de RASSF1A par l’extinction concomitante, dans des cellules de lignées épithéliales bronchiques humaines, des kinases NDR1/2 tandis que (i) l’extinction concomitante de la kinase LATS2 inhibe uniquement l’invasion des cellules n’exprimant plus RASSF1A, (ii) l’extinction de LATS1 ou MST2 n’empêche pas le gain de migration des cellules n’exprimant plus RASSF1A et (iii) au contraire, l’extinction seule de MST1 a déjà un effet pro-migratoire.
Notre travail démontre qu’inhiber les kinases NDR1/2, mises en cause jusqu’à ce jour que dans la régulation des processus de mort cellulaire, pourrait empêcher la dissémination des cellules tumorales n’exprimant plus RASSF1A. Les mécanismes moléculaires expliquant l’action pro-migratoire des kinases NDR1/2 sont actuellement en cours d’étude, ils pourraient impliqués la protéine inhibitrice d’apoptose cIAP1.