Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 49 ans ayant présenté une réaction d’hypersensibilité à la suite d’une perfusion de rituximab (375 mg/m2) dans le cadre d’un syndrome de Castleman. Après un échappement clinique (splénomégalie, polyadénopathies) au tocilizumab, anakinra et valganciclovir, la réintroduction du rituximab était décidée selon un schéma de désensibilisation rapide. Quatre désensibilisations à dose pleines étaient réalisées avec succès permettant une amélioration clinique immédiate (apyrexie, disparition des sueurs et des adénopathies, régression partielle de la splénomégalie) et biologique (négativation de la charge virale HHV8, normalisation de la neutropénie, de l’anémie et de la thrombopénie).
La désensibilisation rapide est une méthode prometteuse pour la poursuite d’une prise en charge par rituximab après une réaction d’hypersensibilité et devrait être envisagée chez les patients sans alternative thérapeutique acceptable.