Dans la 1re étude, l’analyse minéralogique de l’EBC d’un salarié d’une unité de broyage de muscovite atteint d’une infiltration pulmonaire diffuse, a retrouvé des particules ayant le même profil spectral en spectrométrie Raman que les particules prélevées dans l’atmosphère de l’entreprise ; l’analyse minéralogique du parenchyme pulmonaire ayant montré la présence d’une concentration élevée de particules compatibles avec des particules de muscovite.
Dans la 2e étude, les concentrations de manganèse et de nickel dans l’EBC (Mn-EBC, Ni-EBC) dosées par ICP-MS étaient significativement plus élevées chez des soudeurs utilisant la technique « metal inert gaz » que chez les témoins alors que cette différence n’était pas significative pour le Mn urinaire (Mn-U). Les concentrations de Mn-EBC et de Ni-EBC n’étaient pas corrélées avec leur concentration respective dans l’urine. Les régressions linéaires ont trouvé des coefficients significativement positifs entre les concentrations de Mn-EBC, Ni-EBC, Ni-U et Cr-U et les indices d’exposition cumulée.
Dans la 3e étude, les concentrations de béryllium et d’aluminium dans l’EBC (Be-EBC, Al-EBC) étaient significativement plus élevées chez des salariés exposés à des composés solubles de béryllium dans le secteur de l’aluminerie que chez des témoins alors que leurs concentrations dans les urines ne l’étaient pas. Les régressions linéaires ont trouvé des coefficients significativement positifs entre les concentrations de Be-EBC et celle d’Al-EBC mais aussi entre les concentrations de Be-EBC et l’indice d’exposition cumulée.
Ces études montrent que l’EBC est une matrice prometteuse pour l’évaluation qualitative et quantitative de l’exposition pulmonaire d’origine professionnelle en complément de la surveillance atmosphérique et urinaire.