Évaluation par dosage urinaire d’antibiotique chez des sujets sains, d’une nébulisation associée à une ventilation non invasive effectuée au moyen d’un ventilateur à circuit monobranche ; durant la phase expiratoire ou en continu
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文摘
Un grand nombre de patients atteints de maladies respiratoires aiguës et chroniques (asthme, BPCO, mucoviscidose…) nécessitent une aérosolthérapie associée à assistance ventilatoire mécanique non invasive. La VNI occupe une place importante dans la prise en charge de l’IRC sévère et dans les unités de soins intensifs adultes. L’aérosolthérapie est une technique d’administration médicamenteuse (par inhalation de particules médicamenteuses) utilisée depuis longtemps. Les poumons offrent une grande surface de diffusion pour un passage systémique et l’aérosolthérapie permet de pouvoir administrer directement la substance active au niveau du site d’action. La déposition du médicament (localisation et quantité) conditionne l’efficacité clinique. Et de nombreux facteurs peuvent influencer la quantité de la dose de médicament inhalée par le patient, mais aucune recommandation n’est clairement établie à l’heure actuelle. Ces facteurs sont les propriétés aérodynamiques des particules émises, l’interface (nez/bouche), le schéma respiratoire (respirer lentement et profondément permet une déposition pulmonaire optimale), l’âge, le volume de remplissage et volume résiduel, ainsi que le débit d’air. Un nébulisateur est un générateur d’aérosol liquide. Le thérapeute détermine les paramètres de délivrance en fonction du patient et du type de médication. Les nébulisateurs synchronisés à la respiration permettent d’administrer le médicament pendant une certaine partie du cycle respiratoire. L’antibiotique utilisé comme marqueur pour l’étude est l’amikacine, car ce médicament n’est absorbé par le corps qu’au niveau des poumons et ne permet de pas de passage systémique au niveau digestif. De plus ce médicament est fréquemment administré chez certains patients ventilés. Cette étude porte sur une comparaison entre deux modes de nébulisation. Une nébulisation continue, c’est-à-dire que l’appareil délivre le médicament durant l’inspiration et l’expiration, et une nébulisation synchronisée à la phase expiratoire, le médicament est donc délivré à l’expiration. L’intérêt de cette étude est donc de comparer la déposition pulmonaire des particules médicamenteuses inhalées entre ces deux modes dans le but d’améliorer les traitements de ces patients atteints de maladies respiratoires nécessitant une aérosolthérapie associée à une VNI. Nous aimerions, donc, connaître les effets ainsi que les éventuels bénéfices de la nébulisation médicamenteuse synchronisée avec le cycle respiratoire du patient, tel par la diminution des pertes médicamenteuses.

Matériel et méthode

Les 6 sujets sélectionnés pour l’étude étaient des personnes jeunes de sexe masculin, ayant une bonne fonction respiratoire (absence de pathologie respiratoire), n’ayant pas subi d’antibiothérapie le mois précédent l’étude et ne présentant pas d’allergie à l’amikacine (antibiotique utilisé pour l’étude) ou plus particulièrement aux aminoglycosides, ni d’insuffisance rénale. Le nébulisateur utilisé est un nébulisateur à tamis vibrant (nébulisateur de dernière génération) associé à un appareil d’assistance ventilatoire, ventilateur à circuit monobranche (Philips Respironics Trilogy100), ainsi qu’un masque facial. L’étude s’est déroulée aux cliniques universitaires Saint-Luc en deux séances espacées de 48 h. Chaque sujet était vu individuellement. Chacun des 6 sujets a réalisé une séance de nébulisation en mode continu et une séance de nébulisation synchronisée à la phase expiratoire. La première séance comportait une explication du déroulement de l’étude, une spirométrie (celle-ci évaluait le rapport de Tiffeneau), le VEMS (volume expiré maximal en 1 seconde) et la CV (capacité vitale = volume d’air maximal que les poumons peuvent mobiliser), vidange de vessie (sans prélèvement) et ensuite la nébulisation synchronisée à la phase expiratoire dont la durée était mesurée. Dans le but de mesurer la dose pulmonaire d’amikacine, il était demandé au sujet d’effectuer un prélèvement d’urine à chaque miction durant les 24 heures (et une miction particulièrement 24 heures après la séance) suivant la nébulisation, avec mesure du volume de la miction, et de les conserver au frais. À la fin de chaque séance, le sujet recevait à cet effet des étiquettes ainsi que des récipients afin d’effectuer les prélèvements en notant l’heure et le volume de la miction. La deuxième séance comportait une vidange de la vessie avec un premier prélèvement suivie de la nébulisation en mode continu dont la durée était également mesurée. Au niveau du « système », les paramètres optimaux ont été mis en place. Le nébulisateur placé le plus près du sujet (par rapport à la valve de fuite). Le nébulisateur est un nébulisateur pneumatique à tamis vibrant (les nébulisateurs à tamis ne retiennent pas de médicament). Une ventilation non invasive est ajoutée (légère aide inspiratoire programmée). La solution placée dans le nébulisateur contenait 1mililitre d’amikacine et 2 mililitres de liquide physiologique, car l’amikacine est un produit visqueux.

Résultats

Le dépôt pulmonaire pour les deux modes testés n’était pas significativement différent (mode expiratoire : 8,74 ± 3,83 mg vs mode continu : 10,31 ± 4,69 mg ; p = 0,555). La durée moyenne de nébulisation était légèrement plus élevée en utilisant le mode expiratoire par rapport au mode continu (9,33 ± 0,82 min vs 7,5 ± 1,38 min).

Conclusion

Lors de nébulisations associées à une ventilation non invasive effectuée au moyen d’un ventilateur à circuit monobranche et synchronisée au cycle respiratoire, aucune différence significative n’a été observée entre le mode expiratoire et le mode continu traditionnel.

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