Une étude rétrospective menée par 7 laboratoires français entre 2011 et 2015 a permis l’analyse de 273 réactions (dont 38 provenaient de l’étude francilienne NASA). Pour 269, l’agent responsable était un médicament. Les réactions ont été classées en grade 1 (15 %), 2 (25 %), 3 (27 %), 4 (5 %) ou indéterminé (28 %). Seuls les patients avec tests cutanés positifs (162, 60 %) ont été classés allergiques.
Les courbes ROC calculées avec les valeurs au pic pour la tryptase (ThermoFisher) et pour l’histamine (Beckman Coulter RIA/ELISA) donnent des AUC à 0,88 et 0,86 respectivement. L’index de Youden permet de calculer un seuil optimal de positivité de 8 μg/L pour la tryptase et de 18 nmol/L pour l’histamine. L’analyse de la cinétique (pic > taux basal × 1,2 +2 μg/L), y compris quand le pic de tryptase est < 8 μg/L permet d’obtenir une sensibilité et specificité de 84 %. Cependant, l’utilisation de l’histamine au seuil de 18 nmol/L permet de diminuer le taux de faux-négatifs de 24 (analyse uniquement de la tryptase) à 19 %.
L’analyse des variations de cinétique de la tryptase et l’optimisation du seuil de positivité à 8 μg/L permettent d’obtenir une bonne sensibilité pour ce seul médiateur. Mais, en absence d’augmentation par rapport au taux basal, le dosage de l’histamine peut être informatif pour l’allergologue.