Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective incluant entre 2004 et 2014 tous les patients atteints d’un CBPC, suivis dans les centres hospitaliers d’Amiens et de Saint-Quentin, ayant bénéficié d’au moins 2 cures de chimiothérapie en 2e ligne de traitement suivies d’un bilan de réévaluation chez les patients. Les 3 protocoles étudiés étaient : topotécan seul, association paclitaxel–topotécan et association cyclophosphamide–épirubicine (ou adriamycine)–vincristine (CEV ou CAV). Notre critère de jugement principal était la survie sans progression après une 2e ligne de chimiothérapie.
Sur la période de 10 ans, 62 patients ont été inclus dans notre étude. Parmi notre population, 24 patients (38,7 %) ont eu une chimiothérapie par topotécan seul, 22 (35,5 %) ont eu une chimiothérapie par paclitaxel–topotécan et 16 (25,8 %) ont eu une chimiothérapie par CAV ou CEV. Il n’a pas été retrouvé de différence significative en termes de survie sans progression et de survie globale entre les différents protocoles avec des médianes de survie respective à 3,34 mois (OR = 0,42 ; IC 95 % [2,51–4,17]), 3,57 mois (OR = 0,53 ; IC 95 % [2,51–4,62]) et 3,11 mois (OR = 0,49 ; IC 95 % [2,15–4,07]). Par contre, des différences significatives ont été observées entre les différents protocoles en terme d’effets indésirables (grade ≥ 2 de la classification OMS) avec une meilleure tolérance pour le protocole CEV/CAV (p = 0,032).
Dans notre étude, aucune différence de survie sans progression n’a été mise en évidence entre les 3 protocoles. Le protocole CEV est celui qui occasionne le moins d’effets secondaires en 2e ligne de chimiothérapie.