Une comorbidité psychiatrique est l’une des principales caractéristiques de mauvais pronostic lors d’une thérapie de changement de sexe chez les personnes transgenres. La littérature montre une prévalence élevée des troubles mentaux chez les personnes ayant une dysphorie du genre et une mortalité élevée par suicide.ObjectifÉvaluer les comorbidités psychiatriques dans une population de transgenres libanais et de la comparer à la population générale.MéthodesIl s’agit d’une étude transversale comparative sur 20 participants transgenres et 20 sujets témoins. L’évaluation consistait en trois questionnaires dont un questionnaire démographique général qui évalue les facteurs sociodémographiques généraux, le MINI 5.0.0 pour les troubles de l’Axe I et le SCID-II pour les troubles de l’axe II.RésultatsCinquante-cinq pour cent (n = 11) des participants transgenres avaient des idées suicidaires. Soixante-cinq pour cent (n = 13) avaient un trouble de l’axe I comorbide. Nous notons une différence significative par rapport à la population générale.DiscussionLes transsexuels libanais seraient une population vulnérable souffrant de plus de maladies psychiatriques et d’idées suicidaires. Ceci est associé à la discrimination et au niveau socio-économique bas suite à l’ostracisme qu’ils subissent.