Utilisation de la biométrologie, associée à des prélèvements atmosphériques, pour évaluer l’exposition aux fumées de diesel dans un atelier de maintenance d’autobus

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• 作者：Sophie Coulon ; ^{sophie.coulon@ratp.fr" class="auth_mail" title="E-mail the corresponding author} ; Marine Kerlo-Brusset ; Laurence Bard
• 关键词：Fumé ; es de diesel ; HAP ; Biomé ; trologie ; Autobus
• 刊名：Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement
• 出版年：2016
• 出版时间：June 2016
• 年：2016
• 卷：77
• 期：3
• 页码：477-478
• 全文大小：344 K

文摘

Une campagne de biométrologie urinaire associée à des prélèvements atmosphériques des hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) a été réalisée dans un atelier de maintenance des autobus afin d’évaluer le niveau d’exposition des opérateurs aux fumées de diesel.

Matériel et méthodes

Les 14 salariés inclus étaient présents les 5 jours de l’étude, précédés de 2 jours de repos et répartis en 2 groupes d’exposition homogène. Des dosages urinaires du 3-OHbenzo(a)pyrène, du 1-OHpyrène et des naphtols alpha et bêta, métabolites des HAP présents dans les fumées de diesel, ont été réalisés en début et en fin de semaine. La biométrologie intègre toutes les sources d’exposition. Une exposition professionnelle par voie cutanée aux HAP présents dans les huiles usagées a été recherchée : des observations de l’activité ont été faites par l’équipe de santé au travail (médecin du travail, interne et infirmier) et un journal d’activité a été rempli par les salariés. Une exposition extraprofessionnelle aux HAP par voie cutanée, respiratoire ou alimentaire a également été recherchée par auto-questionnaire. Des prélèvements atmosphériques individuels, 4 jours d’affilée, ont été réalisés pour 8 salariés, avec dosage du carbone élémentaire et d’une batterie de 19 HAP.

Résultats

Il n’a pas été mis en évidence d’augmentation collective des marqueurs urinaires entre le début de semaine et la fin de semaine. Seul un salarié ayant eu un contact cutané avec des huiles usagées a un taux de naphtol bêta urinaire au-dessus de la valeur de référence de la population générale. Quinze HAP sur 19 sont indétectables sur tous les prélèvements atmosphériques. Quatre HAP sont détectables : le naphtalène classé 2B par le CIRC avec des résultats tous inférieurs à la valeur guide de l’ANSES pour la population générale (10 μg/m³), le fluorène, classé CIRC 3 pour lequel il n’y a pas de VLEP ni de valeur guide pour la population générale, le Phénanthrène, classé CIRC 3 avec des résultats tous inférieurs à la valeur de référence INERIS pour la population générale (1,1 μg/m³) et le 2-méthylnaphtalène, non classé CIRC et pour lequel il n’y a pas de VLEP ni de valeur guide pour la population générale.

Discussion

Les résultats des analyses biométrologiques et des prélèvements atmosphériques ne sont pas en faveur d’une exposition professionnelle importante aux HAP, en particulier en ce qui concerne les HAP les plus cancérogènes : le benzo(a)pyrène, classé en catégorie 1 par le CIRC, est non quantifiable en prélèvement atmosphérique ainsi que son métabolite urinaire. Les mesures de prévention paraissent être efficaces. Cependant, cette campagne porte sur un petit échantillon et une étude à plus grande échelle serait nécessaire.