Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective monocentrique de 2008 à 2014, recensant les patients en mutité rénale à l’urographie intraveineuse (UIV) pour lesquels une scintigraphie rénale au 99mTc-DMSA a été indiquée. Le but de l’étude est de montrer l’impact thérapeutique de la SR dans la mutité rénale.
Soixante-douze cas ont été colligés, la moyenne d’âge était de 35,9 ans (2–74). La mutité rénale étiquetée à l’UIV était due chez 37 patients (51 %) à une origine lithiasique, un syndrome de jonction pyélo-urétérale chez 9 patients (12,5 %), chez 9 patients (12,5 % des cas) à une pyélonéphrite chronique, 5 patients (7 % des cas) à une malformation, à une cause tumorale dans 5 cas (7 %), un traumatisme dans 5 cas (7 %) et chez 4 patients pour d’autres étiologies. La fonction rénale relative des reins étiquetés muets à l’UIV, obtenue grâce à SR, montrait une fonction rénale relative (FRR) supérieur à 5 % chez 40 patients (55 %) avec une moyenne de 17 %.
L’UIV est un examen fondamental pour explorer le tractus urinaire morphologique et éventuellement fonctionnel. En cas de rein muet, le recours à la scintigraphie reste indispensable pour une décision thérapeutique adéquate, puisque 55 % des reins muets à l’UIV ont une FRR > 5 %.
La SR a permis, à travers notre expérience de palier aux limites de l’UIV quant à l’évaluation précise de la valeur fonctionnelle des reins pathologiques, évitant de ce fait des néphrectomies abusives.