L’échantillonnage a été réalisé à l’aide d’un capteur volumétrique de type Hirst-Burkard.
L’environnement extérieur de Tétouan a montré une forte dominance de deutéromycètes, détectés essentiellement en été et en automne. Cette étude a montré une grande diversité des spores fongiques, les plus abondantes constituant plus de 97 % du total de la flore fongique aéroportée et sont par ordre décroissant d’abondance (Cladosporium, Basidiospores, Ustilago, Alternaria, Leptosphaeria, Aspergillaceae, Cunninghamella, Venturia, Urédospores, Pleospora, Arthrinium, Stemphylium, Torula, Oidium, Ascospores, Drechslera, Epicoccum, Téleutospores et Fusarium). Cladosporium et Alternaria ont montré une période d’émission étendue et sont présents dans l’air tout le long de l’année avec la maximum incidence d’Alternaria en juin et de Cladosporium en août et ont dépassé la valeur seuil d’allergénicité dans l’air de Tétouan durant 22, 94, 75 j en 2009, 2010 et en 2011 respectivement pour Alternaria et durant 16 j en 2009, 14 j en 2010 et 13 j en 2011 pour Cladosporium. La corrélation entre les paramètres météorologiques et les spores fongiques ont prouvé que la température (maximale, moyenne et minimale), l’humidité relative (maximale, moyenne et minimale) et les précipitations influencent la présence des spores fongiques dans l’air.
L’exposition aux spores fongiques atmosphériques varie d’une année à l’autre en fonction des conditions climatiques locales et pourrait avoir un impact clinique chez les patients manifestant une allergie respiratoire.