Il s’agit d’une étude rétrospective de 74 patients en hémodialyse chronique. Nous avons fait un suivi des patients sur les plans clinique et biologique des hormones thyroïdiennes.
L’âge moyen des patients est de 60 ans avec un sex-ratio 1,36 (prédominance masculine), la durée hebdomadaire en dialyse est de 12 h. Sur le plan biologique : on a constaté une hémoglobine moyenne de 10,1 ± 2,3 g/dL, une PTH1-84 moyenne de 450 ± 120 pg/mL, une calcémie moyenne de 86 ± 19 mg/L, une phosphorémie moyenne de 43 ± 6 mg/L, un Kt/V moyen de 1,36 ± 0,3 et une CRP moyenne de 15,3 ± 5,5 mg/L. Le dosage des hormones thyroïdiennes a révélé que 35 % des patients avaient une FT3 basse, 5 % des patients avaient une FT4 basse, 6 % FT3 et F4 basses et 24 % une TSH us élevée. Sur le plan clinique les patients étaient en euthyroïdie clinique. L’échographie thyroïdienne a révélé la présence de goitre chez 4 malades.
Nous avons constaté dans cette étude que les patients qui avaient le plus de problèmes inflammatoires, la plus mauvaise qualité de dialyse et le plus de problèmes de PTH sont les pourvoyeurs des hypothyroïdies biologiques. Les toxines urémiques bloquent sélectivement l’attache de certains récepteurs à l’ADN et altèrent l’activité T3 transcriptionelle.
L’hypothyroïdie biologique est un trouble endocrinien fréquent en hémodialyse chronique. Un dépistage systématique des troubles thyroïdiens chez l’HDC s’avère nécessaire. L’âge avancé des patients et le syndrome inflammatoire semblent être des facteurs de risque.