Abstract
La pr¨¦valence des maladies cardiovasculaires conna?t une croissance rapide dans les pays en d¨¦veloppement, entra?nant une incidence croissante du syndrome coronarien aigu (SCA). Les modalit¨¦s de diagnostic et de traitement de cette maladie continuent d¡¯¨¦voluer, et il convient de tenir compte des ressources locales lors de la r¨¦alisation d¡¯un diagnostic et la d¨¦termination des options th¨¦rapeutiques. Cet article constitue un guide ¨¤ la prise en charge du SCA fond¨¦ sur l¡¯exp¨¦rience, et fournit des recommandations sp¨¦cifiques destin¨¦es aux m¨¦decins hospitaliers travaillant dans les pays ¨¤ bas et moyen revenu. Le diagnostic du SCA, y compris les SCA sans ¨¦l¨¦vation du ST et avec ¨¦l¨¦vation du ST, se concentre sur la stratification du risque, la vigilance relative aux manifestations subtiles ou atypiques, et la prise en consid¨¦ration d¡¯autres causes des douleurs poitrinaires. Le processus de diagnostic implique l¡¯¨¦valuation des facteurs de risque, la connaissance des ant¨¦c¨¦dents m¨¦dicaux d¨¦favorables et les conclusions de l¡¯examen physique (des variantes ¨¦tant susceptibles d¡¯exister dans les diff¨¦rentes populations), ainsi que l¡¯utilisation de tests de diagnostic appropri¨¦s. Il est recommand¨¦ d¡¯utiliser de l¡¯aspirine ¨¤ titre de traitement initial, parall¨¨lement ¨¤ un antiagr¨¦gant plaquettaire suppl¨¦mentaire. Le prasugrel est pr¨¦f¨¦r¨¦ au clopidogrel si le patient pr¨¦sente un SCA avec ¨¦l¨¦vation du ST et qu¡¯une intervention coronaire percutan¨¦e (ICP) est pr¨¦vue. La bivalidurine devrait ¨ºtre le premier choix pour ¨¦viter la coagulation dans les SCA avec ¨¦l¨¦vation du ST, suivie de l¡¯enoxaparine (qui ne n¨¦cessite pas de perfusion), puis d¡¯h¨¦parine non fractionn¨¦e. Pour les patients pr¨¦sentant un SCA sans ¨¦l¨¦vation du ST et en cas de risque de saignement accru, le fondaparinux devrait ¨ºtre envisag¨¦ ¨¤ la place de l¡¯¨¦noxaparine. Les patients souffrant de dyspn¨¦e, pr¨¦sentant des signes d¡¯insuffisance cardiaque, de choc ou de saturation oxyh¨¦moglobin¨¦e art¨¦rielle inf¨¦rieure ¨¤ 94 % doivent se voir administrer de l¡¯oxyg¨¨ne. Des b¨ºtabloquants ne devraient ¨ºtre administr¨¦s que dans le cas o¨´ aucun signe d¡¯instabilit¨¦ n¡¯est observ¨¦, comme un rythme cardiaque sup¨¦rieur ¨¤ 100 pulsations par minute ou de l¡¯hypotension. Des nitrates ou de la morphine peuvent ¨ºtre administr¨¦s afin de contr?ler les sympt?mes mais n¡¯apportent aucun b¨¦n¨¦fice en termes de morbidit¨¦ ou de mortalit¨¦, et ne sont donc pas essentiels si le patient n¡¯est pas mal ¨¤ l¡¯aise. Une ICP ne devrait ¨ºtre r¨¦alis¨¦e que si cela est indiqu¨¦ et qu¡¯une telle intervention est disponible. Une fibrinolyse devrait ¨ºtre r¨¦alis¨¦e ¨¤ la place si le d¨¦lai pour r¨¦aliser une ICP est sup¨¦rieur ¨¤ 90 min.