Tous les patients traités par RST (lésions secondaires ou primitives) à l’hôpital Nord de Marseille de (février 2011–février 2015) ont été inclus, avec EFR systématiques à partir de 2015. L’irradiation (Tomotherapy®) était effectuée en compression respiratoire passive et contention (bodyfix Elekta®). Le fractionnement était 5 à 12 Gy étalé de 2 à 8 jours. L’internal target volume était défini à partir des scanners d’acquisition, Planning Target Volume = ITV + 3 mm. Les EFR respectaient les standards de l’ATS/ERS.
Des 60 patients traités (72 + 11 ans, H/F = 35/25), 39 ont été revus (8 décès, 9 perdus de vue, 4 refus), 31 (23 primitifs, 8 métastases) avaient eu au moins 1 EFR. Les EFR initiales étaient plus altérées en cas de tumeur primitive (p < 0,05). Treize sujets (11 primitifs, 2 métastases) avaient 1 EFR avant et 1 EFR après. Le délai moyen entre la première EFR et la RST était 4,8 + 3,6 mois, celui de l’EFR post-traitement de 4,5 + 1 mois. Les EFR initiales des 13 sujets EFR × 2 ne différaient pas de celle des 31 sujets, 92 % avaient une BPCO, les valeurs moyennes étaient VEMS = 1,5 + 0,5 L/s (60 + 17 %), DLCO = 44,27 + 19 % 30 % était hypoxémique. Neuf sur treize ont eu une régression/stabilité tumorale. Le VEMS, la CVF, la CPT et le DLCO ne différaient pas significativement en post-RST du temps initial. Les signes respiratoires (dyspnée 13/13, toux 9/13, expectoration 9/13, infections respiratoires 11/13) n’étaient pas plus fréquents (7/13).
Ces premières données sur le suivi respiratoire après RST montre une excellente tolérance à confirmer sur une cohorte plus large et une évaluation prospective.