Nous avons réalisé une étude rétrospective du 1er août 2014 au 31 janvier 2015. Étaient inclus, tous les patients ayant une anémie grave définie selon les critères de l’OMS. L’âge, le sexe, les antécédents, les motifs de consultation, les signes cliniques, la NFS, les diagnostics et les données de la transfusion étaient enregistrés.
Trois cent quatre-vingt-douze patients sur 1327(29,5 %) avait une anémie grave. Le sex-ratio était de 1,25. L’âge moyen était de 41,1 ± 38,8 mois ; 16,8 % d’homozygotes SS. Cent trois patients (26,3 %) avaient des antécédents transfusionnels. L’asthénie (29,8 %) était le principal motif de consultation. La pâleur cutanéomuqueuse était retrouvée chez 139 patients (35,5 %). Le taux moyen d’hémoglobine était de 5,3 ± 1,2 g/dL. L’anémie microcytaire hypochrome représentait 50,3 % des cas. Le paludisme grave était la principale étiologie, sous la forme anémique (57,9 %) et neuro-anémique (13,3 %). Un cas de paludisme grave à Plasmodium falciparum et P. vivax était répertorié. Le volume moyen de concentrés érythrocytaires transfusés était de 217,3 ± 93,3 mL. Cinq cas (1,2 %) d’hyperthermie étaient enregistrés. Le taux de mortalité était de 2,6 %.
Le paludisme grave reste la principale cause d’admission au service d’accueil des urgences pédiatriques dans notre pays. Il devient primordial d’intensifier la lutte antivectorielle et de proposer des nouveaux protocoles de chimioprophylaxie adaptés à cette population jeune et vulnérable.