Notre objectif était d’identifier les causes d’échec de la technique de la membrane induite pour des pertes de substance segmentaires de taille critique osseuses chez l’enfant.
Nous avons réalisé une étude cas-témoin sur tous les cas de membrane induite réalisée dans un centre pédiatrique spécialisé. Nous avons utilisé une série rétrospective de 25 patients consécutifs.
Notre critère de jugement principal était la consolidation au dernier recul. Les critères de jugement secondaires ont été le nombre d’interventions supplémentaires avant consolidation, les complications et le résultat fonctionnel au dernier recul.
Cinq patients ont été exclus car la perte de substance était cavitaire. Les appariements ont été réalisés à partir de l’étiologie de la perte de substance, de l’importance de la résection en % de la taille diaphysaire totale, de la durée de conservation de l’entretoise et du type d’ostéosynthèse. L’analyse préliminaire à ce jour est en faveur d’un risque d’échec de la technique pour les pseudarthroses congénitales, les pertes de substance de plus de 50 % et les ostéosynthèses non rigides.
Malgré une efficacité remarquable pour les pertes de substance osseuse segmentaire de taille critique de l’adulte, certains auteurs rapportent une efficacité différente chez l’enfant. La cause de cette différence est inconnue à notre connaissance. Cependant, nous présentons des éléments permettant d’évoluer les risque d’échec ou de complication avec la technique de la membrane induite.
À partir d’une série de 20 cas, nous avons réalisé une étude cas-témoin retrouvant des facteurs péjoratifs pour l’utilisation de la technique de la membrane induite pour combler les pertes de substance osseuses segmentaires de taille critique chez l’enfant. Il semble donc important de caractériser les spécificités en termes d’indication et de réalisation technique dans cette population de malades pour diminuer les facteurs de risque d’échec.