Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique incluant des patients opérés pour une PCT entre 1995 et 2009. Le nombre et le type d’intervention chirurgicale ont été recueillis dans le dossier clinique des patients. Les résultats cliniques et radiologiques concernant la consolidation osseuse, l’existence de complications telles qu’une inégalité de longueur des membres inférieurs ou une désaxation ont été colligés au dernier recul. L’évaluation fonctionnelle a été réalisée par le Toronto Extremity Salvage Score (TESS) et le score de la Musculo Skeletal Tumor Society (MSTS).
Dix-huit patients ont été inclus. Les résultats sont rapportés au recul moyen de 9,5 ans (de 5 à 15 ans). Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant la consolidation osseuse ou la survenue de complications telles que l’inégalité de longueur et la déformation axiale résiduelle. Il y a eu deux amputations, une dans chaque groupe. Le nombre moyen d’opérations était 5 pour les FV et 4,7 pour les MI. Le TESS score moyen des FV était de 86,3 % (72–100) et de 93,1 % (86–98,6) pour les MI. Le score MSTS moyen des FV était de 85,6 % (53–100) et de 82,2 (53–96,7) pour les MI.
Malgré une technique annoncée en un temps, le nombre d’interventions chirurgicales après fibula vascularisée n’est pas moindre comparé à la technique de membrane induite. La technique de la membrane induite contrairement à la fibula vascularisée expose à moins de risques de complications et de séquelles du site donneur. Il semblerait qu’au-delà de la technique de reconstruction, ce soit la qualité de la résection osseuse première puis de la synthèse initiale, notamment sur la correction de l’axe, qui primerait.