Étude rétrospective multicentrique des PPMs caractérisés par une TDM ou IRM cervico-thoraco-abdominopelvienne au diagnostic de métastases au sein des réseaux français comete et européen ENS@T entre 1998 et 2010.
Nous avons inclus 177 patients issus de 18 centres européens (97 hommes, 80 femmes, âge moyen : 47 ± 16 ans). Un bilan complet a été pratiqué comprenant : une évaluation symptomatique sécrétoire ou tumorale (174 et 172 patients), le dosage d’au moins un biomarqueur (153 patients, métanéphrines pour 134 et chromogranine A pour 79), une recherche de mutation SDHx (151 patients), et une scintigraphie TEP-FDG (102 patients). Les principales caractéristiques retrouvées sont : un primitif type phéochromocytome ou paragangliome dans 51 ou 49 % des cas, des symptômes tumoraux ou sécrétoires dans 55 % et 60 % des cas, des biomarqueurs hormonaux positifs dans 78 % des cas, une mutation SDHB, SDHD, un VHL ou une NF1 dans 42 %, 4 %, 3 % et 2 % des cas, une TEP-FDG positive dans 95 % des cas, une tumeur primitive supérieure à 5 cm dans 75 % des cas, des métastases le plus souvent osseuses (51 %), ganglionnaires (43 %), pulmonaires (26 %) et hépatiques (24 %), métachrones dans 65 % des cas (délai moyen d’apparition 78 mois).
Ces données caractérisent la plus grande cohorte européenne de PPMs à ce jour. L’impact pronostique des paramètres identifiés est en cours d’analyse.