Patiente âgée de 50 ans, consulte pour céphalées et otalgies droites chroniques, nous est adressée pour une masse sous maxillaire, ayant vite augmenté de taille.
L’échographie cervicale révèle une tumeur bien limitée hypervascularisée de 30 mm au niveau de la bifurcation carotidienne.
L’angio-scanner confirme la lésion qui se rehausse intensément après contraste.
En angio-IRM, la tumeur se présentait en isosignal T1, hypersignal T2, avec image en lyre et prise de contraste de type vasculaire artériel. Cette masse élargissait la bifurcation carotidienne et refoulait le bulbe de la carotide interne.
L’octréoscanner montrait des foyers d’hyperfixation intenses, retromandibulaires, compatibles avec un paragangliome carotidien sans autres localisations neuroendocrines secondaires. Le caractère non secrétant est confirmé par un bilan hormonal normal. Par ailleurs, on ne retrouve pas d’éléments en faveur d’une association avec une NEM2, une neurofibromatose type 1 ou une maladie de Von Hippel Lindau.
Le traitement proposé est chirurgical vu la taille de la tumeur, son caractère compressif, son évolution rapide et la possibilité de dégénérescence. L’artériographie sera envisagée si le chirurgien juge l’intervention trop risquée.
Le paragangliome carotidien est une tumeur rare généralement bénigne. L’imagerie permet sa caractérisation et fournit un bilan lésionnel précis. L’octréoscanner est utile dans les formes métastatiques et multifocales, l’artériographie garde un intérêt en vue d’une embolisation préopératoire.