Tous les survivants âgés de 15 ans et plus participant à la cohorte française leucémie de l’enfance et de l’adolescence (LEA) ont été inclus. Les données professionnelles ont été recueillies par auto-questionnaire. La distribution professionnelle théorique attendue dans la cohorte pour chaque tranche d’âge a été calculée sur la base référentielle de la distribution en population française (données INSEE) et les comparaisons entre distributions réellement observée et attendue ont été effectuées.
Le questionnaire professionnel a été complété par 845 survivants éligibles (taux de réponse 87,8 %), avec un âge moyen de 22,3 ± 5,4 ans et une durée moyenne de suivi de 14,3 ± 6,3 ans depuis le diagnostic de leucémie. Parmi les 361 survivants actuellement sur le marché du travail, 36 (10 %) cherchaient un travail, ce qui est significativement plus bas que ce qui était attendu comparé à la population générale française. À l’inverse, parmi les survivants actuellement employés, le nombre d’individus ayant un emploi instable (43,9 %) était significativement plus élevé que celui attendu. Un âge jeune et un nombre plus important de séquelles étaient des facteurs de risque d’instabilité d’emploi.
Bien que le taux d’emploi des jeunes adultes français survivants d’une leucémie de l’enfance semble être plutôt favorable, l’accès à un emploi stable apparaît compromis pour certains survivants. Conséquences pour les survivants du cancer Une stratégie visant à mieux identifier les sous-groupes de survivants plus à risque de difficultés dans leur réussite professionnelle contribuera à assurer le développement de stratégies d’intervention spécifiques et de procédures de soutien adéquates.