Les critères d’inclusion étaient : stade T2b et/ou [PSA] entre 10 et 20 ng/mL et/ou score de Gleason de 7, volume prostatique inférieur à 80 cm3. L’objectif principal était l’évaluation de la toxicité, les objectifs secondaires la probabilité de survie sans récidive biochimique (Phoenix) et clinique. Un complément de dose de trois séances de 6 Gy, un jour sur deux, a été débuté moins de 10 jours après la fin d’une radiothérapie classique de 46 Gy en 23 séances.
Soixante-seize patients ont été inclus d’août 2010 à avril 2013. L’âge médian était de 71 ans (45–84 ans). Le score de Gleason était de 7 chez 76 % des patients. La concentration médiane de d’antigène spécifique de la prostate ([PSA]) était de 7,5 ng/mL (3–22 ng/mL). Le complément de dose a été délivré par un accélérateur robotisé CyberKnife® et un accélérateur linéaire chez respectivement 60 et 16 patients. Avec un suivi médian de 26 mois (14–30 mois), la probabilité de survie sans récidive biochimique était de 98 % (intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : 90,7–99,8 %), un patient ayant eu une récidive biochimique et métastatique. Aucune récidive locale n’a été observée. La [PSA] médiane était de 0,46 ng/mL (0,06–6,2 ng/mL). La toxicité aiguë urinaire et digestive de grade 2 ou plus était respectivement de 23 et 13 %. Deux patients (2,6 %) ont souffert d’une toxicité urinaire tardive de grade 2, quatre (5,5 %) et un (1,4 %) patients d’une toxicité tardive digestive de grades 2 et 3.
Avec un suivi encore court, un complément de dose de radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée est bien toléré et permet un taux de contrôle biochimique et clinique encourageant chez les patients traités pour un adénocarcinome prostatique de risque intermédiaire.