Des prélèvements d’air individuels et ambiants ont été réalisés, l’air étant capté en sacs tedlar par l’intermédiaire de pompes portables. Ils ont été séquencés dans la durée en fonction des différentes phases de travail. Les échantillonnages d’air ont été analysés par chromatographie en phase gazeuse, avec détecteur à décharge ionisante pulsée (GC-PDID) et par spectrométrie infrarouge. Les pratiques et les moyens de travail des soignants et paramètres aérauliques ont parallèlement été relevés.
Sur les deux hôpitaux, la valeur limite moyenne d’exposition recommandée de 25 ppm sur la journée est dépassée dans 4 des 6 services (2,5 à 164 ppm, soit des indices d’exposition de 0,1 à 6,56) et la valeur limite préconisée de 200 ppm sur les courtes durées est dépassée dans 5 des 6 unités (74 à 2911 ppm, soit des indices d’exposition de 0,37 à 14,6). Pratiques des soignants et paramètres aérauliques se sont avérés assez similaires dans les 2 hôpitaux et donc peu pertinents dans l’interprétation.
Les surexpositions au protoxyde d’azote sont certaines, principalement sur les courtes durées. L’étude devra être poursuivie. Outre l’utilisation appropriée des matériels de distribution du MEOPA et le respect des protocoles de délivrance des gaz, les axes de prévention doivent privilégier une optimisation du brassage d’air. Enfin, il conviendrait d’utiliser le MEOPA dans des locaux adaptés, bénéficiant d’un système d’extraction d’air efficace afin de réduire les surexpositions.