Le dosage de la cystatine C (par immuno-turbidimétrie) et de la créatinine à été réalisé chez 41 diabétiques avec ou sans ND, l'âge moyen est de (35,05 ± 10,32 ans) avec une durée du diabète de (18,04 ± 7,6 ans) et 30 témoins sains. Le diagnostic de la ND est défini par microalbuminurie supérieure à 30 mg/24 heure persistante depuis plus d'un an. Le débit de filtration glomérulaire (DFG) est estimé par la formule de Grubb basée sur la concentration de la cystatine C et par la formule MDRD basée sur la concentration de la créatinine.
Les résultats de la moyenne de la concentration de la cys C montrent des valeurs plus élevés chez les DT avec ND par rapport aux DT sans néphropathie et aux témoins (2,29 ± 2,66 vs 0,74 ± 0,12 vs 0,65 ± 0,12 mg/L ; P < 0,05). Les mêmes constations sont observés pour la créatinine (27 ± 27,32 vs 7,58 vs 8,9 mg/L ; P < 0,05). La concentration de la cystatine C est indépendante du sexe (P = 0,43) et de l'indice de masse corporelle (P = 0,19). L'analyse de régression de la cystatine C montre une corrélation positive avec la créatinine (p < 0,001). Le DFG estimé par la formule de Grubb ne montre cependant pas de corrélation significative avec le DFG estimé par la formule MDRD. L'analyse de la courbe ROC (Receiver Operating Characteristic) montre que l'aire sous la courbe de la cystatine C est meilleure que celui de la créatinine (0,977 vs 0,770). La sensibilité et la spécificité de la cystatine C (Se = 80 % et Sp = 92 %) sont supérieures à celles de la créatinine (Se = 66 % et Sp = 58,3 %).
La cystatine C serait un marqueur plus intéressant et sensible que la créatinine pour la détection et le suivi de la néphropathie diabétique dans laquelle un traitement précoce est essentiel.