文摘
L’intérêt systémique de l’activité physique pour les patients souffrant de rhumatismes (dégénératifs ou inflammatoires) n’est plus à démontrer : une activité hebdomadaire de deux heures et demie réduit le taux de mortalité de 22 à 35 %. Toutefois, la majorité des rhumatisants n’ont pas bien conscience de leur déconditionnement, et peuvent prendre prétexte de leur réelle fatigue pour se soustraire aux efforts souhaités. Des activités physiques adaptées (APA) aux capacités des rhumatisants, et encadrées par des personnels de la culture physique ont donc été promues. La plupart des évaluations de l’efficience de ces programmes ont montré qu’une amélioration modeste pouvait être obtenue sur la fonction, la douleur, la raideur et la force musculaire, mais qu’elle ne durait que si les efforts étaient poursuivis. Les programmes consacrés à la prévention des chutes n’ont pas modifié l’anxiété des patients vis-à-vis de celles-ci. L’adhésion des patients aux APA est imparfaite car la moitié se lasse assez rapidement, mais leur motivation peut être réactivée par des livrets éducatifs ou des séances d’éducation thérapeutique, et une intensification seulement très progressive des exercices sollicités. Malgré des résultats seulement transitoires et modestes sur les objectifs secondaires que sont les performances physiques, les séances d’APA gardent probablement tout leur intérêt pour la prévention des cancers et pathologies cardiovasculaires, même si les études menées à ce jour n’ont pas porté sur ces objectifs principaux.