L’objectif de notre étude était de confirmer le ralentissement de l’action dans la MP, au moyen d’une batterie de tests de chronométrie informatisée, validée et standardisée, et d’identifier un profil discriminant du RA.
Quarante patients MP et quarante témoins ont été inclus. Chacun des sujets a effectué une batterie de tests comprenant une tâche de fréquence motrice, de temps de réaction simple en condition simple et double, de temps de réaction à choix et de temps d’inspection visuelle. Pour les sujets MP, les tests étaient réalisés en Off, soit à jeun de leur traitement dopaminergique puis en On, soit 1 h 30 après la prise d’une dose supraliminaire de L-Dopa.
Les résultats des tests chronométriques montraient chez les sujets MP :
– un ralentissement de la FM en On (p = 0,0009), majorée en Off ;
– une préservation des TRS (p = 0,8), malgré un taux d’anticipation supérieur chez les MP par rapport aux témoins (p = 0,04) ;
– un ralentissement en condition duelle qui ne différait toutefois pas des témoins ;
– une préservation des TRC (p = 0,09) ;
– enfin un allongement des TIV (p = 0,02), non dopa sensible (p = 0,4).
Même si les données de la littérature sont contradictoires, notre étude s’appuie sur un paradigme de chronométrie standardisée et validée apportant une certaine solidité aux résultats présentés. Ainsi notre étude vient confirmer que le ralentissement de l’action concerne bien des processus spécifiques, et n’est pas lié à un ralentissement général.
Notre travail a donc objectivé un ralentissement de l’action chez les parkinsoniens caractérisés essentiellement par une atteinte des processus perceptivo-moteurs, et une préservation des processus décisionnels et attentionnels.