Un nouveau traitement par CHIP pressurisée (pressurized intraperitoneal aerosol chemotherapy [PIPAC]) commence à être utilisé. Il permet une meilleure répartition des produits de chimiothérapie dans la cavité péritonéale. Les conditions de pression utilisées impliquent des risques nouveaux pour le personnel médical. Une bonne maîtrise de ces risques, par une meilleure compréhension des expositions, est nécessaire pour l’administration de ces traitements en toute sécurité.
Cette étude a pour objectif d’évaluer l’exposition des équipes médicales durant les CHIP/PIPAC grâce à des analyses biométrologiques. Pour cela, une campagne de prélèvements a été mise en place afin d’échantillonner les urines des salariés dans un centre hospitalier. La quantification des médicaments cytotoxiques dans les urines donne ainsi un état des lieux des expositions réelles des équipes médicales.
En parallèle, des prélèvements par frottis ont été effectués avant et après les CHIP/PIPAC sur différentes surfaces ainsi que sur la peau (mains, cou) de l’équipe médicale. Ils apportent des informations complémentaires sur les sources potentielles d’exposition.
Le couplage de ces analyses (urinaires et surfaciques) permet ainsi de vérifier l’efficacité des moyens de prévention (EPI, système d’aspiration, organisation…) mis en place.