Nous avons voulu vxe9;rifier si, pour la prise en charge des patients par les services d’urgences hospitaliers, les pratiques de prescription des examens de laboratoire xe9;taient homogxe8;nes dans diffxe9;rents hôpitaux en France. Pour cela, nous avons effectuxe9; une enquxea;te auprxe8;s d’un groupe de biologistes membres du Collxe8;ge national de biochimie des hôpitaux (CNBH) dans le but de faire une xe9;tude comparative de l’xe9;tat des prescriptions. Dix-sept laboratoires participants du groupe de travail ont rxe9;pondu xe0; l’enquxea;te dans la mesure où ils rxe9;alisent tous les examens de biologie pour un service d’accueil et d’urgences (SAU). Les questions portaient sur le volume des prescriptions d’examens, en dxe9;taillant la quantitxe9; annuelle de chaque examen, le nombre de patients rexe7;us et le nombre de B prescrits sur une annxe9;e et par patient. Le profil moyen d’un SAU a en charge une rxe9;gion de 240 000 habitants et travaille pour un centre hospitalier de 759 lits dont 403 en mxe9;decine, chirurgie et obstxe9;trique (MCO). Il rexe7;oit environ 36 000 patients dont 18 000 se verront prescrire des examens biologiques par 15 praticiens. En moyenne 196 000 analyses sont prescrites dans l’annxe9;e, reprxe9;sentant 4,1 millions de B. Pour un patient sur deux sont prescrits 232 B environ. Neuf examens sont frxe9;quemment prescrits dans plus d’un cas sur quatre : numxe9;ration, formule plaquette (NFP), ionogramme, urxe9;e, glycxe9;mie, crxe9;atinine, temps de cxe9;phaline activxe9;e (TCA), taux de prothrombine (TP), C-rxe9;active protxe9;ine (CRP), calcium. Les CV des prescriptions sont trxe8;s variables selon la nature des examens. Le plus faible CV est celui pour la NFP (21 % ), le plus xe9;levxe9; est celui pour la recherche de paludisme (234 % ), indiquant une grande variabilitxe9; des pratiques. En conclusion, le volume global des prescriptions est variable ainsi que celui des analyses prescrites dans chacun des 17 centres participants. Il nous semble que cette diversitxe9; des pratiques pourrait xea;tre rxe9;duite significativement. L’objectif de ce travail est en effet d’inciter les professionnels xe0; aboutir xe0; des pratiques pertinentes et homogxe8;nes. Cela devrait permettre la prise en charge optimale des patients venant aux urgences. La recherche du meilleur ratio bxe9;nxe9;fice/coût pour la prise en charge de ces patients dont le nombre ne cesse d’augmenter nous paraxee;t en effet utile. Les biologistes peuvent y contribuer efficacement par la concertation avec leurs urgentistes. Cette dxe9;marche devient conforme au principe de conseils aux prescripteurs, recommandxe9; dans la norme d’accrxe9;ditation EN 15189 dans son chapitre 4,7. (AFNOR [1]). Elle est de plus devenue obligatoire.