Quarante-quatre patients avec un diagnostic positif de SJ ont été inclus dans cette étude rétrospective comparative.
Trois groupes de patients ont été identifiés + groupe 1 – plâtre EDF sans AG + groupe 2 – plâtre EDF sous AG, sans l’administration de curare + groupe 3 – plâtre EDF sous AG, avec administration de curare. Tous les patients ont été traités par une série de deux plâtres EDF successifs d’une durée de deux mois et demi chacun. Toutes les mesures radiologiques ont été effectuées sur des radiographies standard de la colonne vertébrale en totalité. L’angle de Cobb, l’angle de Mehta et le grade de rotation vertébrale selon Nash et Moe ont été mesurés avant et après la mise en place du plâtre EDF, et à 6, 12 et 24 mois après l’ablation du dernier corset plâtré. L’analyse statistique a été effectuée par un bio-statisticien (tests en fonction des variables étudiées).
Le groupe 1 était constitué de 18 patients (15 filles), le groupe 2 de 12 patients (10 filles) et le groupe 3 de 14 patients (9 filles). La série de plâtres EDF réalisés sous AG et curare était plus efficace en ce qui concerne la correction initiale et réduisait l’importance de la courbe de progression de la déformation scoliotique. L’angle de Metha et le grade de rotation vertébrale étaient amélioré significativement dans tous les groupes de patients traités selon les principes de la technique EDF. Six patients du groupe 1 (6/18–33,3 %), 3 patients du groupe 2 (3/12–25 %) et 2 patients du groupe 3 (2/14–15 %) ont nécessité un traitement chirurgical.
Le plâtre EDF permet de contrôler l’évolution de la SJ dans le plan frontal (angle de Cobb) et dans le plan transversal (angle de Metha et rotation vertébrale).
Le corset EDF réalisé sous AG avec administration de curare permet une meilleure correction initiale de la déformation scoliotique ainsi qu’un meilleur contrôle de la déformation à 24 mois.