Le syndrome radiologique isolé devant une céphalée chronique : à propos d’un cas
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文摘
Le syndrome radiologique isolé (SRI) est une nouvelle entité décrite récemment par Okuda et al. Il s’agit d’un syndrome radiologique spécifique asymptomatique. Devant l’accessibilité de plus en plus facile à l’IRM cérébrale, le SRI est de plus en plus décrit mais reste une entité rare. Nous en rapportons une nouvelle observation.

Observation

Il s’agit d’une patiente âgée de 53 ans, sans antécédents pathologiques notables, qui présentait depuis un an des céphalées frontales lancinantes intermittentes sans altération de l’état général ni autres signes fonctionnels de pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) ni de Horton. L’examen physique était sans anomalies particulièrement l’examen neurologique, ORL et ophtalmologique. Une TDM cérébrale a mis en évidence une hypodensité sous corticale bipariétale. Une angio-IRM cérébrale a objectivé la présence d’anomalies de signal bilatérales punctiformes et nodulaires dont certaines dépassaient 3 mm de grand axe, siégeant au niveau de la substance blanche sous tentorielle : préventriculaire, des centres semi-ovales, de la substance blanche sous corticale frontale. Ces lésions sont d’hypersignal T2 et FLAIR et d’iso-signal T1 ne se rehaussant pas après injection de gadolinium. La ponction lombaire était blanche à trois reprises à un mois d’intervalle par trouble congénital de la statique rachidienne. La numération et formule sanguine, la CRP, la vitesse de sédimentation, la complémentémie, l’électrophorèse des protides, le sédiment urinaire, le bilan rénal, ionique, phosphocalcique et hépatique ainsi que la glycémie, le bilan lipidique, l’homocysteinemie, l’uricémie, et le bilan thyroïdien étaient sans anomalies. Les potentiels évoqués auditifs, visuels et somesthésiques et l’angiographie rétinienne étaient normaux. Les anticorps antinucléaires et les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles étaient négatifs. Le bilan tuberculeux et les sérologies virales étaient négatifs. Une surveillance clinique était indiquée et une angio-IRM cérébrale de contrôle a été pratiquée après neuf mois et une augmentation discrète d’une des lésions était notée. Le bilan étiologique était refait et était négatif. Les céphalées ont disparu dès le début de la prise en charge sous traitement antidépresseur et anxiolytique. Nous avons ainsi pu retenir le diagnostic de SRI et envisageons de surveiller la patiente cliniquement et radiologiquement tous les 6 à 12 mois.

Discussion

Le SRI a été défini par Okuda en 2009 comme des anomalies de signal T2 suggestives de pathologie démyélinisante, remplissant les critères diagnostiques IRM de sclérose en plaques et cliniquement asymptomatiques. Parmi les critères diagnostiques du SRI, on retrouve une taille des lésions ovoïdes supérieure à 3 mm et le caractère évolutif dans le temps des lésions sur un contrôle de l’IRM cérébrale après au moins 3 mois. Notre patiente remplissait tous ces critères. Il s’agit d’un syndrome peu décrit dans la littérature, avec des séries de petite taille où les IRM ont été pratiquées pour diverses raisons. Cette entité radiologique comporte un risque de transformation en SEP, d’où la nécessité de surveillance clinico-radiologique régulière pour la détecter précocement.

Conclusion

L’IRM cérébrale est l’examen le plus sensible pour aider au diagnostic de SEP, mais les anomalies de substance blanche sont extrêmement fréquentes et souvent non spécifiques d’une pathologie du système nerveux central. Le diagnostic de SRI est rare et ne doit pas être retenu qu’après avoir éliminé toutes les autres pathologies cérébromédullaires d’origine diverse facilement.

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