Identifier les impacts médico-légaux de la maladie drépanocytaire sur l’activité professionnelle.
Étude d’observation transversale et rétrospective portant sur des dossiers de patients drépanocytaires admis en consultation au service d’hématologie clinique du CHU de Yopougon. Les informations ont été recueillies sur une fiche d’enquête.
L’effectif inclus était de 41 drépanocytaires dont 29 hommes (70,71 %) et 12 femmes ; la moyenne d’âge était de 32 ± 8,01 ans ; 25 (61 %) avaient atteint le niveau d’études supérieures.
Parmi les participants, 38 (92,68 %) diagnostics étaient antérieurs à l’embauche et 3 (7,31 %) découverts à l’embauche ; les formes SC (65,9 %) et SSFA2 (34,1 %) ont été identifiées. L’évolution de la maladie était supérieure à 5 ans chez 82,9 % des patients ; 9 (22 %) travailleurs ont présenté des crises douloureuses, 14(34,1 %) les complications chroniques dont 71,4 % de lésions ostéo-articulaires. Les patients étaient repartis entre les secteurs privé (53,7 %) et public (46,3 %) ; 16(39 %) étaient des travailleurs administratifs et 9 (22 %), des agents de santé. Les contraintes au poste étaient les efforts physiques soutenus (22 %), les stations débout prolongées (14,6 %) et l’exposition au froid (2,4 %) ; 12 (29,3 %) cas d’accidents du travail ont été déclarés ; 20 travailleurs (53,7 %) avaient individuellement totalisé plus de 15 jours d’arrêt de travail ; 2 reclassements professionnels (4,9 %), 2 adaptations de poste (4,9 %) ont été proposés et une perte d’emploi a été prononcée et 3 (7,3 %) ont été l’objet de plainte pour rendement insuffisant.
Réduire ou supprimer les contraintes professionnelles facteurs déclenchants des crises contribuerait à améliorer le rendement et à maintenir l’emploi du drépanocytaire.