Décrire la microbiologie des infections de prothèses vasculaires en fonction de leur site. Proposer une antibiothérapie postopératoire empirique en cas de chirurgie pour IPV.
l’IPV était définie par une collection péri-prothétique au TDM et par une documentation fiable (hémoculture/prélèvements intra-opératoires ensemencés sur milieux standards). L’infection était précoce si < 4 mois, tardive si > 4 mois postopératoire.
104 pts (89H/15F), (âge moyen 67 ± 12 ans) ont été recensés en maladies infectieuses et en chirurgie vasculaire (Lille-Tourcoing, 2002-9) ayant une IPV aortique (n = 49), inguinal (n = 23), fémoropoplité (n = 31) ou axillo-fémorale (n = 1). Les germes les plus fréquents étaient les BGN (51,9 % ) (majoritairement E. coli et Proteus spp.) surtout en cas d’IPV aortique (61,2 % ) et inguinale (47,8 % ), les S. aureus (33,6 % ) (d’autant plus qu’on s’éloigne de l’aorte), et les anaérobies (10 % ). Le SARM était plus fréquemment retrouvé dans les IPV tardives (12,5 vs 6,2 % ). SCN était indifféremment retrouvé quelque soit le délai de l’IPV et la localisation. 37,5 % des pts étaient bactériémiques lors de la prise en charge. 25 % des pts avaient des prélèvements intra-opératoires polymicrobiens. 8,6 % avaient des prélèvements stériles. 33 % (34/104) avaient reçu une antibiothérapie au préalable.
le délai et la localisation de l’IPV ne permettent pas de prédire les germes en cause. L’antibiothérapie empirique doit être bactéricide et comporter une bétalactamine à spectre large + un aminoside ± un glycopeptide.