Nous avons réalisé un essai randomisé en chassé-croisé pour comparer le PASH et PADH chez 17 adultes durant deux périodes d'exercice différentes mais ajustées pour la dépense énergétique : un exer-cice continu à intensité modérée (60 % du VO2max pour 60 minutes) et un exercice par intervalle (intervalles de 2 minutes à 85 % et 50 % du VO2max pour 40 minutes avec 2 × 10 minutes à 45 % du VO2max au début et à la fin de l'exercice). La glycémie était contrôlée par le PA de 15 h 30 à 19 h 30, l'exercice débutait à 18 h 00 et était annoncé au PA 20 minutes avant le début de celui-ci. Le critère d'évaluation principal était le nombre de participants ayant présenté au moins une hypoglycémie causée par l'exercice nécessitant un traitement (glycémie plasmatique ≤ 3,3 mmol/l avec symptômes ou < 3,0 mmol/l sans symptômes).
Les données des deux modes d'exercice sont combinées. Des hypoglycémies causées par l'exercice ont été observées chez 10 participants (31,25 %) avec le PASH comparativement à 3 participants (9 %) avec le PADH (p = 0,02). La médiane (EI) du pourcentage du temps avec une glycémie < 4,0 mmol/l était de 11(0,0-46,7) % avec le PASH vs 0,0(0,0-0,0) % avec le PADH (p = 0,0001). Le temps passé avec une glycémie entre 4,0 et 10,0 mmol/l était de 71,4(53,2-100) % avec le PASH vs 100(100-100) % avec le PADH (p = 0,003).
Comparativement au PASH, le PADH permet un meilleur contrôle glycémique et pourrait prévenir les hypoglycémies durant une période d'exercice chez des adultes atteints du diabète de type 1.