Les données utilisées correspondent aux séjours chirurgicaux de 2006 à 2013 issus des bases nationales du PMSI-MCO. Nous évaluons l’impact propre du dispositif d’incitations tarifaires sur le taux de chirurgie ambulatoire à l’aide de la méthode de différence de différences. Ainsi, nous disposons d’un côté d’un groupe de séjours appartenant à des racines ayant bénéficié des incitations financières, appelés « groupes traités » et de l’autre d’un groupe de séjours appartenant à des racines n’ayant pas bénéficié de cette incitation, appelés « groupes de contrôles ». L’objectif est de comparer à la fois l’évolution du taux d’ambulatoire entre les deux groupes et l’évolution de ces taux avant et après la mise en place de l’incitation.
Une première estimation naïve mettrait en évidence un impact significatif de l’incitation financière sur le taux d’ambulatoire : le dispositif aurait permis une augmentation moyenne de 7 % du taux d’ambulatoire sur la période 2006-2013. Toutefois, l’analyse du biais de sélection des racines ayant été retenues pour des incitations tarifaires conduit à minorer cet effet.
Le dispositif d’incitation tarifaire a donc favorisé le développement de la chirurgie ambulatoire, de façon très hétérogène. La faible ampleur de ce développement nous indique que l’aspect financier n’est que l’un des vecteurs pour une politique de développement de la chirurgie ambulatoire.