spar0010">L'International Diabètes Management Practices Survey (IDMPS) est une étude internationale, observationnelle, transversale conduite annuellement pour investiguer la prise en charge thérapeutique des patients diabétiques de type 1 et 2. Les données de 2042 patients inclus en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Égypte, au cours des vagues 2, 3, 5 et 6 (2006-2014) ont été poolées et analysées. L'autogestion était définie comme l'autosurveillance de la glycémie et l'autoadaptation des doses d'insuline. La recherche de profils patients a été réalisée par régression logistique avec ajustement sur le pays.
spar0015">L'âge moyen des patients était de 34,3 ± 13,4 ans, 50,2 % étaient des femmes. L'ancienneté moyenne du diagnostic de diabète était de 11,9 ± 8,8 ans. L'autogestion était observée chez 57,1 % des patients (auto-surveillance de la glycémie : 81,9 % ; autoadaptation des doses d'insuline : 63,1 %). L'HbA<sub>1csub> moyenne était de 8,3 ± 1,9 %, 23,3 % des patients avaient une HbA<sub>1csub> < 7 % (autogestion : 28,4 %, absence d'autogestion : 15,2 %). 40,7 % des patients présentaient des complications liées au diabète (complications microvasculaires : 38,5 % ; complications macrovasculaires : 7,6 %). L'analyse multivariée, incluant 1 642 patients, montrait que l'autogestion était significativement associée avec l'ancienneté du diagnostic de diabète (accroissement de 5 ans : OR = 1,22), insuline basale/prandiale (vs insu-line basale seule : OR = 1,53, vs insuline premix seule : OR = 2.33 et vs autres : OR = 1,69), éducation thérapeutique (vs aucune éducation thérapeutique : OR = 1,82), enseignement secondaire ou supérieur (vs illettré/enseignement primaire : OR = 2.49 et OR = 3,87 respectivement), et milieu urbain/suburbain (vs rural : OR = 1,58). L'autogestion était également associée à un meilleur contrôle glycémique (HbA<sub>1csub> < 7 % vs HbA<sub>1csub> ≥ 7 % : OR = 1,90).
spar0020">Cette étude confirme le rôle de l'autogestion dans l'amélioration du contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 1 au Moyen Orient et en Afrique du Nord. Les profils patients identifiés pourraient faire l'objet de mesures d'éducations particulières pour améliorer l'autogestion chez ces patients.