Le signalement, la déclaration et l’analyse des EIR améliorent la sécurité du patient, en permettant l’adaptation des protocoles transfusionnels et des prescriptions futures de produit sanguin labile (PSL).
On constate une grande disparité des taux de déclaration des EIR selon les régions et entre ES, avec une sous-déclaration probable.
Accroître la déclaration des EIR et les bénéfices attendus en terme de sécurité transfusionnelle pourrait reposer sur :
– une information pré-transfusionnelle du receveur renforcée sur les bénéfices et les risques de la transfusion, impliquant le patient dans le signalement, lui accordant un rôle proactif dans sa thérapeutique ;
– une formation systématique des soignants (infirmiers, sages-femmes, internes, médecins) à l’hémovigilance et à la sécurité transfusionnelle, en particulier sur les EIR ;
– une recherche « active » par le biais des logiciels de soins, qui en croisant les données de surveillance avec l’acte transfusionnel ou une destruction de PSL, soulèverait l’hypothèse d’un EIR, à valider par un dialogue entre clinicien et CHVES ;
– une meilleure reconnaissance de la fonction du CHVES, qui, généralement, n’assume pas exclusivement cette mission transversale, essentielle pour un ES ;
– le développement des binômes d’hémovigilance avec la poursuite du déploiement d’assistants paramédicaux dédiés (infirmier pivot par exemple).