文摘
Dédiant ce travail à Jean-Gérald Veyrat, l’auteur explore le thème des peintres vu et revu par le cinéma autour d’un diaporama exposé en colloque. L’occasion d’interroger le rapport des mots, des choses, des émotions et des images. À travers la mise en scène décalée de l’acte créateur, l’impossible à en montrer les fulgurances et à figurer l’irreprésentable. De la difficulté à rendre réel l’invisible aux affres des artisans d’art à donner à voir le visible, tourbillon des regards miroitants. L’omniprésence symptomatique des clichés de l’artiste et les pièges de la psychobiographie renvoient dans ce cinéma aux mythes de l’œil du désir et aux paradoxes de la créativité. Œil pour œil. Répétitions et métamorphoses, depuis la nuit des temps et des premiers miroirs de la pupille maternelle. Transpositions et révélations des peintres à l’œuvre, de subjectivité en subjectivité et de transferts de mémoires en transferts d’existences. Comme dans les médiations thérapeutiques, autrement, les films de peinture visent le regard sur le regard sans nous en mettre plein les yeux. Parfois pour le meilleur, même si c’est pour de faux.