Le système endocannabinoïde (SEC) est composé de récepteurs couplés aux protéines G :
Cannabinoid type 1-receptor (CB
1-R) et
Cannabinoid type 2-receptor (CB
2-R), de leurs ligands endogènes (anandamide [AEA], et 2-acylglycérol [2-AG]), et des enzymes responsables de leur synthèse et de leur dégradation. Bien que les récepteurs CB
1-R et CB
2-R furent initialement décrits au niveau du système nerveux central, ils sont présents dans de nombreux tissus périphériques, où ils sont impliqués dans le métabolisme, la croissance, et l’inflammation. Après le retrait commercial du
rimonabant, pour des effets secondaires psychiatriques, un agoniste inverse du récepteur CB
1 (CB
1-R), destiné au traitement du diabète de type 2 et de l’obésité, le SEC reste cependant une cible intéressante pour le traitement de nombreuses affections, comme le syndrome métabolique, le cancer, et les maladies neurodégénératives [1]. En effet, de nombreuses études conduites chez l’animal et l’Homme soulignent le rôle des endocannabinoïdes dans le développement de l’insulino-résistance et de l’obésité.
Cet article vise à faire le point sur les connaissances passées et récentes sur les effets des endocannabinoïdes dans le métabolisme énergétique glucido-lipidique, et les futures perspectives pour la prise en charge des désordres métaboliques, notamment les dyslipidémies associées au syndrome métabolique.