Panniculite sous vémurafénib : 3 cas chez des enfants atteints d’histiocytose langerhansienne
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La découverte récente de l’implication de l’oncogène BRAF dans l’histiocytose langerhansienne (HCL) a conduit à traiter 21 enfants en échec après une ligne de traitement et porteurs de mutation BRAFV600E par l’inhibiteur de BRAF vémurafénib (VMU). Si les premiers résultats favorables se confirment, l’exposition au VMU de cette population est amenée à augmenter. Les effets secondaires cutanés dans ce contexte doivent être connus. Nous rapportons les particularités de 3 cas de panniculite sous VMU (PVMU) chez des enfants traités pour HCL.ObservationCas 1 et 2 : deux filles de 13 ans, atteintes d’HCL neurodégénérative, développaient à M1 du VMU de multiples et volumineuses lésions d’hypodermite nodulaire des membres et des fesses. En histologie, il existait un infiltrat dermo-hypodermique polymorphe, riche en polynucléaires neutrophiles (PNN) et lympho-histiocytes (LH), de caractère septal ou lobulaire difficile à préciser. Dans un cas, les lésions étaient contrôlées par des dermocorticoïdes, permettant la poursuite du VMU. Dans l’autre, l’arrêt du VMU et l’introduction de colchicine permettaient la régression des lésions, sans récidive à la reprise du ultérieure du VMU et l’arrêt de la colchicine. Cas 3 : un garçon de 25 mois, avec une HCL multisystémique, développait à j19 du VMU (240 mg × 2/j), un tableau d’asthénie fébrile avec multiples lésions d’hypodermite nodulaire des membres et des fesses (Fig.1a) et majoration en taille (j14), puis fistulisation (j20) d’une adénopathie (ADP) cervicale HCL+ connue (Fig. 2a). En histologie cutanée, il existait une hypodermite lobulaire avec infiltrat à LH et PNN (Fig. 1b). L’histologie ganglionnaire montrait une perte de l’architecture avec infiltrat à LH et PNN (Fig. 2b), CD1a−. Les cultures restaient négatives. La cinétique du VMU à j14 révélait un surdosage (43,6 mg/L ; N < 20). Après réduction de dose (120 mg × 2/j), on constatait une normalisation du taux résiduel à j14 et régression complète des symptômes sans autre traitement.DiscussionLes PVMU ont été décrites dans une trentaine de cas chez l’adulte (mélanome métastatique) et un cas pédiatrique (glioblastome). Comme dans les cas déjà décrits, les PVMU rapportées ici :– touchaient principalement les membres et les fesses ;– l’infiltrat était polymorphe à LH et PNN, lobulaire lorsque caractérisable ;– on observait la régression à l’arrêt, voire malgré la poursuite ou reprise du VMU.Les particularités suggérées par ces observations sont :– la fréquence des PVMU chez l’enfant atteint d’HCL (3 cas sur 21 traités) ;– la PVMU est un potentiel signe de surdosage et doit faire discuter une adaptation posologique adaptée à la pharmacocinétique ;– une augmentation de volume avec abcédation ganglionnaire aseptique peut s’associer à la PVMU et ne doit pas être méprise pour une progression, même s’il s’agit d’une ADP initialement LCH+.ConclusionLa PVMU semble fréquente dans l’HCL pédiatrique, mais ne justifie pas l’arrêt du traitement. Un surdosage en VMU doit être recherché.

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