Il s’agit d’une étude sur un jour donné dans 9 services. Les caractéristiques patients, la posologie de paracétamol, la dose administrée journalière, le terrain physiopathologique, les marqueurs d’insuffisance hépatique ont été colligés.
Sur 542 prescriptions analysées, 343 ordonnances contenaient du paracétamol. Sur une population d’un âge médian de 81 ans, un tiers des patients avaient un poids inférieur à 50 kg. Les prescriptions de paracétamol à posologie supra-thérapeutique par rapport au poids n’ont concerné que 14 % des patients et 17 % si on incluait le terrain physiopathologique. La présence de pharmaciens dans les services a été plus efficace que l’utilisation de protocoles informatiques limitant la posologie à 3 g/j ou qu’une validation pharmaceutique à distance des services de soins pour limiter le risque de surdose au paracétamol. Selon le relevé des administrations, seuls 4 sur 49 patients ont reçu des posologies supérieures à 60 mg/kg/j avec un faible retentissement sur le bilan hépatique.
La présence pharmaceutique continuelle dans les services de soins a constitué la mesure la plus efficace pour assurer une mise en application effective de ces recommandations.