Sont entendus
comme risques psy
choso
ciaux (RPS) les « risques pour la sant&ea
cute; mentale, physique et so
ciale, engendr&ea
cute;s par les
conditions d’emploi, les fa
cteurs organisationnels et relationnels sus
ceptibles d’interagir ave
c le fon
ctionnement mental »
[1]. Selon l’arti
cle L. 4121-1 du Code du travail, un inventaire des risques auxquels sont expos&ea
cute;s les
salari&ea
cute;s d’une entreprise doit &e
cir
c;tre r&ea
cute;alis&ea
cute; et r&ea
cute;&ea
cute;valu&ea
cute; annuellement en utilisant des indi
cateurs de suivi d&ea
cute;finis initialement
[2] ;
ce
ci est fa
cilit&ea
cute; par des outils d’&ea
cute;valuation standardis&ea
cute;s. En milieu hospitalier, diff&ea
cute;rentes
commissions sont diligent&ea
cute;es pour &ea
cute;tudier les RPS par
cat&ea
cute;gories d’employ&ea
cute;s, notamment
celle des prati
ciens hospitaliers (PH). Il n’existe pas ou peu d’&ea
cute;tudes
ciblant parti
culièrement les RPS des PH, abord&ea
cute;s indire
ctement dans la litt&ea
cute;rature sur le
burn-out. Notre &ea
cute;tude avait ainsi pour obje
ctif l’&ea
cute;laboration d’une &ea
cute;
chelle d’&ea
cute;valuation sp&ea
cute;
cifique des fa
cteurs de RPS des PH. La pro
c&ea
cute;dure s’est d&ea
cute;roul&ea
cute;e de janvier à juillet 2013 en 4 parties :
– construction d’après la littérature d’une grille d’items répartis selon les 6 catégories de RPS identifiées [3], enrichie d’entretiens exploratoires auprès d’une psychologue du travail du CHRU de Lille et d’un médecin du travail du centre hospitalier de Valenciennes (CHV) ;
– première phase qualitative de sélection des items selon la méthodologie delphi, avec un groupe de 10 PH de spécialités diverses du CHV ;
– seconde phase qualitative de validation de forme de l’outil avec un groupe de 10 PH du centre hospitalier de Denain ;
– diffusion aux 500 PH psychiatres de la région via la fédération régionale de recherche en santé mentale pour analyse quantitative inaugurale avec validation interne de l’échelle.
Ces premiers résultats ont confirmé l’intérêt d’étudier les RPS des PH, qui constituent bien une réalité professionnelle : 85,72 % des participants de la dernière étape y sont ainsi exposés modérément, avec un surrisque probable pour les jeunes médecins.