Il s’agit d’une étude rétrospective exhaustive des patients de la cohorte Nadis à Nice dont le traitement comporte du raltegravir.
D’avril 2006 à Janvier 2009, 134 patients sur une file active de 1684 (7,95 % ) ont utilisé le raltegravir : 62 (46,2 % ) en échec virologique (ARN-VIH > 40copies/ml), 13 (9,7 % ) dans des protocoles et 59 (44 % ) dans des switchs pour intolérance. 32,3 % (42/130) des patients ont une CV < 40 copies/ml avant de débuter le raltegravir. Les ARV associés le plus fréquemment au raltegravir sont 2 analogues nucléosidiques dans 34,2 % , une association de 4 ou 5 ARV dans 36,57 % , un inhibiteur d’entrée (anti CCR5 ou inhibiteur de fusion) dans 17,54 % et un inhibiteur de protéase dans 44,77 % . La CV > 40 copies/ml, 6 mois après le début du raltegravir, dans 28,9 % (33/114) des cas. La médiane du score génotypique (GSS) à l’inclusion est de 2,53. Les facteurs prédictifs de réponse virologique (Delta log d’ARN-VIH à l’inclusion et à M6) sont le GSS (p = 0,027) et la présence d’un IE dans la combinaison d’ARV (p = 0,007).
La nécessité d’avoir au moins deux ARV sensibles avec un IE est un facteur de succès virologique. L’utilisation élargie de ces nouveaux agents lors d’effets indésirables à d’autres molécules doit être évaluée avant toute utilisation, en particulier en présence de mutations archivées.