Inflammation chronique de l’intestin et rhumatismes inflammatoires (maladie de Crohn, RCH, maladie de Behçet) : prise en charge thérapeutique

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• 作者：Fé ; licie Costantino^a ; ^b ; ^{felicie.costantino@inserm.fr" class="auth_mail" title="E-mail the corresponding author} ; Dominique Lamarque^a ; ^c
• 关键词：Maladie de Crohn ; Rectocolite hé ; morragique ; Spondyloarthrite
• 刊名：Revue du Rhumatisme Monographies
• 出版年：2016
• 出版时间：September 2016
• 年：2016
• 卷：83
• 期：4
• 页码：207-212
• 全文大小：775 K

文摘

L’inflammation chronique intestinale et l’inflammation chronique articulaire sont deux processus étroitement liés. L’association probablement la mieux connue est celle liant la spondyloarthrite (SpA) et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), association qui pose toutefois fréquemment des problèmes thérapeutiques. La coexistence d’une SpA et d’une MICI impose une collaboration étroite entre rhumatologue et gastro-entérologue. Les décisions thérapeutiques doivent être guidées par la présentation clinique de chacune des pathologies, leur niveau d’activité et leur sévérité. Au vu des recommandations thérapeutiques propres à chacune des pathologies, un certain nombre de points sont à soulever concernant cette prise en charge commune. Le premier point concerne l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), pierre angulaire du traitement des SpA. Étant donné les résultats contradictoires et la faible qualité méthodologique des études dans ce domaine, l’utilisation des AINS en cas de MICI doit être prudente et se faire avec l’accord du gastro-entérologue. Le second point porte sur l’utilisation des traitements de fond conventionnels. Leur place est marginale dans la prise en charge de la SpA. Toutefois, en cas de SpA périphérique avec arthrite, la sulfasalazine doit être envisagée avant le méthotrexate en cas de MICI associée. Le dernier point porte sur les biothérapies. En cas d’utilisation d’un traitement anti-TNF alpha, le choix doit se porter de préférence sur une molécule ayant une indication pour la pathologie digestive associée. Concernant les biothérapies en cours de développement, les molécules inhibant l’IL-17 seront à proscrire en cas d’association à une MICI, au contraire des molécules bloquant l’IL-23 et l’IL-12.