Le protocole de transplantation fécale a été approuvé par le comité d’éthique local. Les deux parents ont signé un consentement éclairé. Le sang du donneur parental a été analysé pour les virus ou parasites suivants : VIH, HTLV-1-2, hépatite A-B-C, cytomégalovirus, virus d’Ebstein-Barr, Strongyloides stercoralis, Treponema pallidum, et Entamoeba histolytica. Les selles du donneur ont été testées pour les parasites (y compris Blastocystis hominis et Dientamoeba fragilis), le C. difficile et les bactéries entéropathogènes.
Les matières fécales ont été recueillies par le donneur le jour de la perfusion et immédiatement transportés à l’hôpital. Les selles ont été diluées dans une hotte à flux laminaire, avec 250 mL d’eau stérile pour perfusion. Cette solution a été centrifugée à 1200 rpm pendant 5 minutes, et le surnageant a été prélevé et versé dans un flacon stérile. La solution a été infusée à travers la sonde de gastrojéjunostomie en 20 minutes sous anesthésie générale. La procédure a été bien tolérée sans effets secondaires liés à la perfusion. Après 12 mois, aucune récidive de la diarrhée et de l’infection à C. difficile ne s’est produite.
La transplantation fécale est une procédure faisable et efficace, sous contrôle de qualité strict, chez les enfants. Des études cliniques randomisées et contrôlées doivent confirmer l’intérêt de cette technique.