Nous avons recruté, du personnel de l’hôpital, 338 volontaires qui ont été subdivisés selon la définition de l’IDF 2005 en deux groupes : SMet(+), n = 106 et SMet(−), n = 232. Des paramètres anthropométriques, des dosages biologiques, le Mg, P et Ca ont été mesurés. L’évaluation de l’apport alimentaire a été effectuée par questionnaire de 3 jours (dont 1 jour du week-end) puis traité sur logiciel DietetiK 5.3 complété par des plats tunisiens. L’IMC a été calculé, la résistance à l’insuline a été évaluée par l’HOMA-IR. Les analyses statistiques ont été effectuées par SPSS16.0.
Nous avons observé un apport alimentaire en Mg, P et Ca significativement plus bas chez le groupe ayant le SMet. Les ORs de SMet ajustés à l’âge, au tabac, au diabète, à l’hypertension, à l’exercice physique régulier et à l’apport en macronutriments associé au quartile le plus haut de D-Mg (> 213 mg/jour), P (> 2290 mg/jour) et Ca (> 839 mg/jour), comparé avec le quartile le plus bas (81,21 mg/jour, 838 mg/jour, 373,86 mg/jour), étaient respectivement 0,771 (95 %CI = 0,42–0,98) p = 0,041 ; 0,865 (95 %CI = 0,37–0,99) p = 0,033 et 0,833 (95 %CI = 0,30–0,97) p = 0,042. Des relations inverses significatives ont été également observées entre les concentrations sériques de Mg, P et Ca et le SMet.
Une fréquence plus élevée du SMet a été observée chez les sujets ayant un apport alimentaire et des concentrations sériques basses en Mg, P et Ca. Donc, les produits alimentaires riches en Mg, P et Ca comme les légumes verts, les céréales, les grains entiers et le lait pourraient prévenir le SMet.